lundi 4 mai 2009

Mariage dans la tradition juive

Le mariage, alliance d'un homme et d'une femme dans le but de former une famille, est fortement réglementé par la religion judaïque ; tant dans les pratiques rituelles que dans le vécu des individus. De ce fait, une forte tradition se maintient dans les aires culturelles où cette religion a étendu son influence.
Pour le judaïsme, le mariage est un acte religieux de sanctification et d'élévation. Devant l'Éternel et la communauté d'Israël, un homme et une femme acceptent de vivre ensemble dans l'amour et le respect mutuel, et de transmettre à leur descendance les valeurs traditionnelles. Le couple est alors comparé à un autel de sainteté. Le mariage juif orthodoxe est célébré selon de nombreuses coutumes et lois qui ont pour but de faire transparaître toute sa signification spirituelle et matérielle. Tous ces rites expriment à l'aide de gestes, de symboliques et de versets, le sens profond de l'union d'un homme et d'une femme, y compris l'établissement d'un certain nombre d'obligations qui se créent automatiquement entre les époux. Ces obligations relèvent notamment de la pratique religieuse, des obligations morales et des obligations pour l'homme de protéger sa femme. Selon la loi juive, trois devoirs incombent au mari : nourrir et vêtir sa femme, et la satisfaire au niveau des rapports conjugaux.

Les pratiques du mariage juif
Le mariage juif requiert un extrait d'acte de naissance, un acte de mariage des parents (appelé communément kétouba), le livret de famille des parents, et le livret de famille des mariés, afin de prouver la judéité des futurs conjoints.

Avant le mariage
Pour commencer, les futurs époux doivent remplir un certain nombre de démarches avant le mariage, que ce soit un mariage en Israël ou en France ou partout ailleurs dans le monde. Ces formalités sont notamment destinées à définir si l'homme et la femme qui se présentent sont aptes à se marier selon les préceptes de la loi juive. Il est nécessaire de contacter le rabbin trois mois avant la cérémonie. Un dossier est établi et la femme et l'homme doivent ensuite suivre plusieurs cours avant le mariage. Ces cours portent sur des sujets notamment de pureté familiale selon la tradition juive, mais également sur le sujet de la vie en couple, afin de pouvoir transmettre aux futurs époux de précieux conseils pour leur nouvelle vie à deux. Après avoir achevé le cycle de ces cours, la femme pourra sera autorisée à se rendre la veille du mariage au bain rituel (Mikvé).
Environ deux mois avant la cérémonie, les futurs époux doivent étudier dans le détail auprès d'un rabbin (pour Monsieur) ou de sa femme (pour Madame) les lois dites de "pureté familiale" (Niddah). Il s'agit des lois régissant les rapports entre époux, l'un envers l'autre et séparément.

Le jour du mariage
En général, les mariés ne se rencontrent pas volontairement durant plusieurs jours avant le mariage afin de pouvoir chacun méditer sur l'importance de l'acte qu'il va accomplir. Le jour du mariage est un jour extrêmement propice au repentir des fautes passées, à tel point que certains mariés jeûnent le jour de leur mariage et lisent à la place de la prière normalement récitée l'après-midi tous les jours de l'année, la prière que l'on récite le jour du Yom Kippour (grand pardon). Leurs péchés sont pardonnés ce jour-là car commencent une nouvelle vie à deux, et cela symbolise le fait que leur union est en quelque sorte la naissance d'une nouvelle âme par la fusion de leur âme respective. Les mariés sont considérés comme ayant un statut de roi et reine et ce durant un an, et particulièrement pendant les sept jours qui suivent le mariage. C'est pour cela qu'il leur est interdit de faire tout travail que ce soit, et donc les proches profitent de l'occasion pour accomplir une bonne action, tels des serviteurs qui servent leur roi : ils habillent les mariés avant la cérémonie, ils invitent à manger les jeunes époux durant les sept jours, etc.

Le dais nuptial
Le mariage juif est célébré sous le dais nuptial (Houppa). Cela symbolise le nouveau foyer qui est appelé, selon le prophète Malachie, sanctuaire pour l'Éternel. Le déroulement de la cérémonie se passe de la manière suivante: Le rabbin qui officie se trouve sous le dais nuptial, le marié est invité à l'y rejoindre, et il vient accompagné généralement de ses parents. Ensuite, on invite à venir les personnes proches (parents, grands-parents, frères et sœurs), et enfin c'est la mariée qui est invitée. Elle s'arrête quelques mètres avant le dais nuptial, et le marié descend lui mettre le voile sur le visage. Ce geste symbolise le fait que le marié vérifie qu'il s'agit bien de sa femme et il la recouvre lui-même pour en être certain, et cela relate la tromperie de Laban envers Jacob qui lui donna Léa à la place de Rachel. Ensuite il remonte suivi de sa future épouse.

Cérémonie religieuse
Le rabbin officiant commence par remplir un verre de vin et à lire la bénédiction des fiançailles:
"Soit loué, Eternel, notre Dieu, roi de l'Univers, qui a crée le fruit de la vigne."
"Soit loué, Eternel, notre Dieu, roi de l'Univers, qui nous a sanctifiés par tes commandements, et nous a donné des prescriptions concernant les unions entre proches parents en nous interdisant les fiancées d'autrui et en nous permettant les unions consacrées par le mariage religieux."
"Soit béni, Eternel, qui sanctifie Israël, ton peuple, par le dais nuptial et la consécration du mariage."
Les époux goûtent alors au vin. C'est après cela que l'homme acquiert sa femme à l'aide d'un anneau en or uniquement, rond et lisse. Il récite à ce moment-là la phrase suivante :
"Tu m'es à présent sanctifiée par cet anneau, selon la loi de Moïse et d'Israël".
Il passe alors l'anneau sur la première phalange de l'index de sa femme, qui plie le doigt sitôt après. Le fait qu'il n'y ait pas de réciprocité de l'acte choque l'esprit féministe, il faut resituer le geste dans son contexte social. À l'époque de la Bible et du Talmud, la femme ne travaillait pas et dépendait économiquement de son mari, en lui offrant un objet (bague, boucle d'oreilles, collier, etc.). Le mari promettait devant témoins et la communauté de protéger sa bien-aimée. La société et les esprits ayant changé, la femme peut remettre à son mari un anneau, à la fin de la cérémonie. Ensuite, le rabbin officiant lit l'acte de mariage (la Ketouba) dans la langue araméenne. Ce document témoigne des obligations financières et matérielles de l'homme envers sa femme. Voici la traduction de la Ketouba :
Le ... jour de la semaine, le ... du mois de ... en l'année 57... de la création du monde, suivant le compte que nous effectuons ici dans la ville de ... , voici comment M. ..., fils de M. ... a dit à cette jeune fille ..., fille de M. ... : "Sois ma femme conformément à la loi de Moïse et d'Israël et moi, avec l'aide des Cieux, je travaillerai pour toi, je t'honorerai, te nourrirai, t'entretiendrai, t'alimenterai et te vêtirai. Conformément aux obligations imposées aux maris juifs qui travaillent, honorent, nourrissent et entretiennent leurs femmes avec fidélité. Je te donnerai ta nourriture, tes vêtements, ce dont tu as besoin, et je vivrai avec toi comme mari et femme, tel que l'usage l'exige. Et ..., cette jeune femme, a déclaré qu'elle consentait à être sa femme." Ainsi a dit M. ... : "Ce contrat devra être payé par moi ou par mes héritiers après moi, sur mes meilleurs biens et acquisitions qui sont sous les cieux que j'ai acquis ou que j'acquerrai, sur les biens meubles ou fonciers, gagés ou hypothéqués. Ils garantiront ce contrat de mariage jusqu'au vêtement que je porte, que je sois vivant ou mort, à partir d'aujourd'hui et à jamais." M. ... s'engage à respecter les clauses de ce contrat avec la gravité qui s'impose pour tout contrat de mariage en cours chez les filles d'Israël, conformément à l'institution rabbinique et non comme une simple promesse, ni comme de simples formulaires. Nous avons effectué un acte d'acquisition auprès de M. ..., fils de M. ..., pour ..., fille de M. ..., sur tout ce qui est mentionné ou explicité plus haut. Ainsi tout a été certifié, clarifié et bien-fondé.
L'acte de mariage devra être signé non seulement par le rabbin officiant mais également par deux témoins qui ne sont pas liés aux mariés par le sang. L'acte de mariage est ensuite remis à la femme qui le conservera précieusement. On rempli un second verre de vin et commence alors la cérémonie des sept bénédictions (Chéva Berakhoth). Elles ont pour signification la relation entre le les époux et le Tout Puissante, et la joie qui accompagne le mariage :
"Soit loué, Eternel notre Dieu, roi de l'Univers, qui a crée le fruit de la vigne."
"Soit loué, Eternel notre Dieu, roi de l'Univers, qui a tout crée pour sa gloire."
"Soit loué, Eternel notre Dieu, roi de l'Univers, créateur de l'homme."
"Soit loué, Eternel notre Dieu, roi de l'Univers, qui a crée l'homme à Son image et qui en a fait un monument pour l'éternité. Soit loué, Eternel, créateur de l'homme."
"Sion se réjouira quand l'Eternel rassemblera ses enfants. Soit loué, Eternel, qui réjouis Sion par ses enfants."
"Puisses-tu réjouir ce couple bien-aimé comme autrefois tu as réjoui les créatures dans le jardin d'Eden, Soit loué, Eternel, qui réjouis fiancé et fiancée."
"Soit loué, Éternel, notre Dieu, roi de l'Univers, qui a crée la joie, l'allégresse, le fiancé, la fiancée, l'amour et la fraternité, les délices et les plaisirs, l'amitié et la paix. O Dieu, notre Dieu, que bientôt on entende dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem, la voix de la joie, la voix de la réjouissance qui précède les fiancés sortant de leur dais nuptial et celle des jeunes gens de leurs festins pleins de chants. Soit loué, Eternel notre Dieu, roi de l'Univers, qui réjouis et fais prospérer le fiancé et la fiancée."
Ensuite, les époux boivent le vin.

Le bris du verre
La dernière étape de la cérémonie, est le bris du verre, censée rappeler la destruction du temple de Jérusalem, et par là nous signifier qu'aucune joie ne peut être entière tant que le temple de Jérusalem n'est pas reconstruit. Le marié récite la phrase suivante du Psaume 137 : « Si je t'oublie Jérusalem que ma droite m'oublie. Que ma langue se colle à mon palais si je ne rappelle pas ton souvenir, si je n'élève pas Jérusalem au dessus de ma joie ». Le marié casse ensuite un verre avec son pied.Mais cette explication rituelle en cache une autre, liée aux multiples démons du folklore yiddish. En effet, casser un verre est censé éloigner un démon, sitre-akhre, en lui donnant sa part à la cérémonie. Il peut ainsi aller ailleurs ruiner le mariage d'un autre couple[1]. Le Talmud propose une autre explication à cette coutume : « Mar, le fils de rabina, avait fait un banquet de noces pour son fils. Il remarqua que les rabbins étaient de très joyeuse humeur. Il fit apporter une coupe précieuse qui valait quatre cents zuzim et la cassa devant eux de sorte qu'ils s'assombrissent[2] ». Selon les tossafots, les suppléments aux commentaires du Talmud de Rachi : « C'est depuis ce moment que se pratique la coutume de casser un verre au mariage[3] ».

Repas de prescription (Seoudat Mitzva)
Il existe une obligation particulière de réjouir les jeunes mariés. Une réception suit donc la cérémonie avec un repas de fête durant lequel il est d'usage de manger du pain et de la viande, accompagné de musique et de danses. Après le repas, tous les invités se réunissent afin de réciter les action de grâces (Birkat Hamazone), et après cela, les sept bénédictions (Chéva Berakhoth) seront à nouveau récitées sur un verre de vin. De même, durant les sept jours qui suivent le mariage, les mariés sont invités par leurs proches à un banquet en leur honneur, qui est suivi encore une fois de la récitation des sept bénédictions.

jeudi 30 avril 2009

Tefillin

1)On dispose le Tefiline du bras sur le biceps gauche (droit pour un gaucher). La boîte est dirigée vers le cœur et le nœud coulant est fixé sur la boîte, Puis on dit:
BAROU'H ATA ADO-NAI ELO-HÉNOU MELE'H HAOLAM ACHERE KIDÉCHANOU BÊMITSVOTAV VETSI-VANOU LÉHANIA'H TEFILINE
Béni Sois-Tu Eternel notre D.ieu, Roi de l'Univers Qui nous a sanctifiés par Ses Commandements et nous a ordonné de mettre les tefilines.

2)Ensuite, on serre la lanière, l'enroulant deux fois sur la boîte (ce qui forme la lettre "Chine"). On fait ensuite sept tours autour de l'avant-bras. Le reste de la lanière est enroulé autour de la paume.

3)On prend le Tefiline de la tête et on le met de manière que la boîte soit placée au-dessus du front, le nœud se trouvant juste au-dessus du cou. Si on s'est interrompu entre la mise du Tefiline du bras et la mise du Tefiline de la tête, on ajoute en mettant ce dernier :
BAROU'H ATA ADO-NAI ÉLO-HÉNOU MELE'H HAOLAM ACHERE KIDÉCHANOU BÊMITSVOTAV VÉTSIVANOU AL MITSVAT TEFILINE
Béni Sois-Tu Eternel notre D-ieu, Roi de l'Univers Qui nous a sanctifiés par Ses Commandement et nous a ordonné d'accomplir la mitsva des tefilines

Attention la boîte du Tefiline de la tête doit être pacée au-dessus du front, de sorte que son bord inférieur ne tombe pas au-dessous de la racine des cheveux, et qu'elle soit centrée entre les yeux.

4)On déroule la lanière entourant la paume de la main. On en fait trois tours autour du majeur:o le premier sur la phalange la plus proche de la paume,o le second sur la phalange intermédiaire eto le troisième à nouveau sur la première phalange. Le restant est enroulé autour de la paume

Avec les Tefilines, il faut, au moins, réciter:

Chéma Israël Ado-naï Elo-hénou Ado-naïÉ'hadBarou'h chem kevod mal'houto léolam vaèdVéohavta été Ado-naï Élo-hé'ha be'hol lévav'ha ouve'hol nafché'ha ouve'hol méodé'ha véhayou hadevarim haélé achère Ano'hi métsavé'ha hayom al lévav'ha. Véchinantam lévané'ha védibarta bam béchivté'ha bévété'ha ouvlé'hté'ha vadéré'h ouvcho'hbé'ha ouvkou-mé'ha oukchartam léot al yadé'ha véhayou létotafote bène éné'ha. Ou'htavtam al mézou-zotte bété'ha ouvicharé'ha.

RAPPELS
Chaque homme met les Tefilines à partir de 13 ans. On a l'usage d'y habituer le jeune garçon quelques semaines avant qu'il atteigne cet âge.-On met les Tefilines chaque jour, sauf Chabbat et les jours de Fêtes,-On les met sur le bras gauche et la tête.-Les Tefilines doivent être revêtus au début de la prière du matin. Toutefois si, pour une raison quelconque, il n'a pas été possible de le faire le matin, on peut les revêtir plus tard dans la journée. Mais les Tefiline doivent être mis avant le coucher du soleil.-Les lanières, tant du bras que de la tête, doivent toujours être placées le côté noir vers l'extérieur. On ne doit pas s'interrompre par la conversation ou par des gestes pendant que l'on est occupé à mettre les Tefilines.-Le gaucher (s'assurer que dans ce cas on peut se considérer comme tel auprès d'un rabbin compétent) mettra le Tefiline sur le bras droit.-Les Tefilines doivent être posés sur le bras et la tête nus.-Les Tefilines doivent être maniés avec respect,-Les Tefilines doivent être vérifiés au moins deux fois en sept ans.

Histoire des Juifs au Brésil

L'histoire des Juifs au Brésil commence avant l'arrivée des bateaux de Cabral, dont le bras droit, Gaspar de Gama (ou de Lemos), était un Juif polonais. Tout a débuté au début du XVe siècle, quand les Juifs espagnols et portugais furent obligés de se convertir au christianisme, sous peine d'être expulsés de leurs pays s'ils ne le faisaient pas.
L'Espagne vit apparaître le premier grand mouvement migratoire de populations juives en 1492, les Séfarades. Ils quittèrent l'Espagne après la conclusion du traité signé par les Rois catholiques, expulsant ceux d'entre eux qui ne s'étaient pas convertis au christianisme. Ils se dirigèrent vers l'Empire ottoman via la Pologne et la Russie, le Maroc et passèrent aussi au Portugal. En 1496, l'aristocratie portugaise expulsa les Juifs non convertis. Du Portugal, les nouveau convertis, et tout particulièrement ceux qui avaient conservé des pratiques religieuses juives, ne ménagèrent pas leur peine, à partir de 1540, pour émigrer dans le Nouveau monde. À cette époque, le Portugal commençait tout juste la colonisation des terres découvertes. Un nouveau converti, João Ramalho, aurait même, selon l'historien Rocha Pombo, touché les terres de ce qui allait devenir le Brésil avant l'arrivée de Cabral, navigant dans leurs parages en 1497, peu après l'expulsion du Portugal.

L'installation dans le Nouveau monde:
Au moins jusqu'au déclenchement de l'Inquisition dans le nouveau pays (1591-1595), les nouveaux convertis s'intégrèrent bien à la société locale. Ils vivaient en bonne entente avec les chrétiens de souche portugais et partageaient avec eux de nouvelles expériences, allaient à l'église, faisaient du négoce et se mariaient entre eux.
De la fin du XVIe à la moitié du XVIIe siècle, beaucoup de propriétaires de fabriques de sucre d'origine "nouveaux convertis" vivaient à Bahia et composaient, même de cette condition, une bonne partie de l'aristocratie sucrière du Pernambouc, formée avec des traficants d'esclaves et des gros commerçants. La crise économique liée à l'évolution du marché du sucre mit en péril la vie de ces gens, et, en 1684, un proriétaire juif, Manoel Beckman, initia un mouvement que l'historien Varnhagen considère comme "la plus sérieuse révolution menée" dans le pays.
Pendant toute cette période, en plus de la catégorie sociale déjà citées que la possession des moulins à sucre plaçaient au plus haut niveau de la société coloniale, il y avait aussi des convertis artisans, petit cultivateurs, commerçants, juristes, militaires et chirurgiens établis dans toutes les Capitaineries. Malgré l'interdiction formelle de participer à l'administration du territoire, ils étaient nombreux à occuper des postes importants tels que des charges politiques municipales et de hauts postes bureaucratiques et cléricaux.
La vie dans la Colonie ne leur fut pas toujours facile. La présence de l'Inquisition incita à la dénonciation de l'hérésie et délits contre la foi catholique. Les motifs pouvaient en être tant religieux qu'économiques, mais, de toutes façons, les nouveaux convertis vivaient longtemps sous le signe de la défiance : étaient-ils de vrais chrétiens, ou avaient-ils maintenu, cachée, leur pratique du rite juif, envers et contre tous ? La plupart étaient dénoncés parce qu'ils maintenaient certaines habitudes familiales du judaïsme, comme faire le pain ou laver la maison le vendredi...
Les pratiques juives connurent une première libération lors de la conquête et de l'installation hollandaise au Pernambouc, de 1630 à 1654, opérée par Jean-Maurice de Nassau. Beaucoup de Juifs hollandais, d'origines portugaise et espagnole, s'installèrent dans la Capitainerie, se consacrant principalement au commerce du sucre et des esclaves, et pratiquant la collecte des impôts, dont le droit leur avait été accordé, et pratiquant le même type de tâche que celles qu'ils exerçaient en Europe depuis des siècles. Encouragés par l'arrivée de ces Juifs, beaucoup de nouveaux convertis vivant dans les alentours décidèrent de retourner à la foi de leurs Pères.
La liberté de culte des Juifs dans la Colonie ne fut seulement garantie dans la Constitution de l'Empire du Brésil que par le traité commercial de 1810, signé entre le Portugal et l'Angleterre. Celui-ci permettait la liberté de pratiquer leur religion aux Protestants sujets de la Couronne anglaise qui fréquentaient les marchés du Brésil. Les effets de cette tolérance religieuse permirent, dans les premières décennies du XIXe siècle, à des commerçants juifs français et anglais de s'installer à Rio de Janeiro. Le plus connu d'entre eux, le Français Bernard Wallerstein, était le propriétaire d'une maison de mode féminine qui fut le principal fournisseur de la Maison impériale.

Vie sociale, politique et culturelle:
L'inexistence d'antisémitisme ou de pratiques discriminatoires significatives au Brésil a contribué à l'identification des Juifs comme Brésiliens de classes moyennes et au maintien des nombreux liens qui unissent encore la communauté juive.
Ils ont fondé journaux, bibliothèques, écoles, synagogues, associations féminines d'aide mutuelle et de soutien aux nouveaux venus. Ils se sont impliqués dans la vie politique des mouvements socialistes et progressistes et, d'une manière générale, dans la vie politique de tout le pays.
Cette implication leur causa des problèmes sérieux, lors du coup d'État de 1964 qui amena un Gouvernement militaire au Brésil. L'Acte Institutionnel n° 5 (AI-5), promulgué le 13 décembre 1968 et en vigueur jusqu'à octobre 1978, qui suspendait les garanties constitutionnelles, cassait les mandats, confisquait les biens en cas d'"enrichissement illicite" a, entre autres choses, contribué à faire émigrer vers Israël les Juifs brésiliens qui subissait fortement cette répression, du fait de leur investissement dans la vie nationale. Les Juifs du Brésil sont pourtant moins attachés au sionisme que leurs voisins argentins. Mais la majorité a renforcé ses racines dans le pays, durant cette période.
Actuellement leur intégration à la société brésilienne est totale. À partir des années 1970, les mariages entre Juifs et non-juifs devenaient un phénomène banal dans toutes les grandes villes brésiliennes.

Judaïsme en Indonésie

Il existe une minuscule communauté juive de 20 personnes en Indonésie. Elle vit essentiellement à Surabaya, deuxième ville et deuxième port du pays et capitale de la province de Java Est.
On peut estimer la population actuelle de l'Indonésie (2007) à plus de 225 millions d'habitants, sachant que le recensement de 2000 indiquait 204 millions d'habitants. Les chiffres officiels de 1998 indiquent que 80% des Indonésiens sont musulmans, 5% protestants, 3% catholiques, 2% hindouistes, 1% bouddhistes, le 9% étant constitué d'"autres" religions, ce qui inclut le judaïsme et le christianisme orthodoxe[1].
Dans les années 1850, un émissaire de Jérusalem, Jacob Saphir, visite Batavia (aujourd'hui Jakarta) dans ce qui était alors les Indes néerlandaises et y rencontre un marchand juif d'Amsterdam qui lui cite le nombre de 20 familles juives hollandaises ou allemandes installées dans la ville, et de quelques autres Juifs à Semarang (centre de Java) et Surabaya. Par la suite, des Juifs originaires de Baghdad et d'Aden s'installent dans la colonie néerlandaise.
En 1921, l'émissaire sioniste Israel Cohen estima que 2 000 Juifs vivent à Java. En 1957, il n'y en avait plus que 450 dans toute l'Indonésie, devenue indépendante en 1945. En 1963, la communauté ne comptait plus 50 membres et en 1997, 20, une partie à Jakarta et le reste à Surabaya, où ils entretiennent une synagogue qui n'est toutefois pas active.
(Source : Beth-Hatefutsoth : The Jewish Community of Indonesia)

Histoire des Juifs en Inde

On distingue trois communautés juives en Inde totalisant 6 000 membres (1997), chacune dans une aire géographique très déterminée : la communauté de Cochin dans le sud du sous-continent, les Bene Israël dans les environs de Bombay et la communauté baghdadi aux alentours de Calcutta.
Les Juifs noirs de Cochin et les Bene Israël remontent à une période inconnue mais supposée assez ancienne. Les juifs baghdadi et les juifs blanc de Cochin ont une origine plus récente, liée à l'expansion occidentale dans la région.
La particularité des religions indiennes, non missionnaires et à réalisation personnelle, font que ces communautés ont pu se structurer en castes endogames bien insérées dans le tissu social indien, sans subir aucune persécution ou antisémitisme[1], si l'on excepte la période de la colonisation portugaise, où l'Inquisition fut transplantée en terre indienne, dans les environs de Cochin.
La majorité des Juifs indiens ont émigré vers Israël après la création de l'État. Outre les membres Juifs des divers corps diplomatiques, il existe également deux autres groupes se réclamant aujourd'hui du Judaïsme : les Bnei Menashe, de langue Mizo, vivant à Manipur et dans le Mizoram. Ils se sont proclamés juifs dans les années 1950, et disent descendre de la tribu de Manassé. Les Bene Ephraïm (ou Juifs Telugu), sont un petit groupe parlant le Telugu, dont l'observance du judaïsme date de 1981. Il existait, jusqu'à leur émigration vers Israël, trois communautés juives vivant à Cochin, organisées dans un système de castes inspirées du modèle indien.
Les origines
Les relations marchandes entre les mondes méditerranéen et indien sont très anciennes. Ce dernier fournissait depuis l'Antiquité aux pays méditerranéens des matières premières et des produits finis. Certaines de ces matières premières étaient plus ou moins des monopoles indiens: les épices dont le poivre, qui ne prospérait que sur la côte de Malabar, au sud de l'Inde; le bois de santal; le bois de teck, apprécié pour la construction navale; le diamant et les autres pierres précieuses. Parmi les produits finis dont le monde méditerranéen appréciait la qualité:
les tissus du Goujerat, que l'on retrouve utilisés dans l'Égypte ancienne; L'acier de Damas, dont la technique au moins trouve son origine en Inde (cf. Wootz). Ce commerce florissant nécessitait un réseau organisé de marchands, et c'est peut-être l'une des raisons de la présence d'une communauté juive très ancienne en Inde du Sud-Ouest, sur la côte de Malabar. D'après leur tradition, les Juifs de Cochin seraient présents dans cette région depuis le destruction du second Temple de Jérusalem. Cette destruction date de 70, quand la ville fut conquise par les armées de Titus Vespasien.
La communauté se serait d'abord concentrée à Cranganore (Kodungallur) où, d'après sa tradition, elle aurait même eu une principauté autonome.
Outre l'accueil des premiers Juifs, c'est aussi en ces lieux que l'apôtre Thomas est censé avoir accosté en Inde pour l'évangéliser, débutant d'ailleurs par la communauté juive qui y vivait. Cranganore est aussi le siège traditionnel de ce qui serait la plus vieille mosquée construite en Inde (construite par Malik Ibn Dinar durant les années 640 d'après la tradition).
Vraies ou fausses, ces traditions présentant le Kérala comme la porte d'entrée en Inde des nouvelles religions juive, chrétienne et musulmane, en disent beaucoup sur la tolérance religieuse qu'a connu et que connaît toujours le Kérala.

Histoire des Juifs en Chine

Des Juifs étaient déjà présents depuis plusieurs siècles avant que n'en arrivent d'autres au XXe, c'est notamment le cas des Juifs de Kaifeng. Marchands et voyageurs perses, juifs et arabes, Marco Polo lui-même, attestent d'une présence juive en Chine depuis au moins le VIIe siècle... Tribus perdues d'Israël, émissaires du Roi Salomon en quête de matériaux précieux pour la construction du Temple de Jérusalem... Les légendes abondent à propos de leurs origines. La plus mystérieuse et paradoxalement la plus connue de ces communautés est sans conteste celle de Kaifeng, sans doute parce que c'est celle qui a duré le plus dans l'Histoire, et ce malgré son isolement.


La théorie généralement admise est que les Juifs de Kaifeng seraient arrivés en Chine au IXe siècle par la route de la soie, en venant de Perse ou d'Inde en passant par l'Afghanistan. Ils se seraient alors installés à Kaifeng, capitale de la dynastie Song (907-1279) qui régnait alors sur l'Empire du milieu.
Ils vécurent dans l'isolement le plus total, cultivant un judaïsme particulier car écarté de l'influence des Rabbins d'Occident et fortement empreint de Confucianisme, jusqu'au XVIe siècle, où l'un deux, n'ayant jamais entendu parler du christianisme, entra en contact avec le père jésuite Matteo Ricci, venu évangéliser la Chine, qu'il prenait pour un coreligionnaire, ayant cru que la Vierge à l'enfant représentait Rebecca portant Jacob. C'est la redécouverte des Juifs de Chine par l'Occident...
Après la destruction de la dernière synagogue, vers 1850, la communauté juive chinoise a progressivement perdu toute cohésion, et est considérée comme ayant disparu au début du XXe siècle en tant que communauté religieuse organisée.
Aujourd'hui, il ne resterait plus qu'environ 600 de ces Juifs à travers la Chine Populaire, habitant encore principalement la ville de Kaifeng. Le statut de minorité ne leur ayant pas été reconnu, ils sont plus que jamais à la recherche de leur identité, alors même que le gouvernement leur demande de se déclarer Hui (chinois musulmans) ou Han (chinois «chinois»). Sans textes religieux juifs d'origine chinoise ni vraie connaissance du judaïsme, ils s'appuient sur des traditions familiales et sur l'aide de Juifs étrangers pour essayer de retrouver leurs racines religieuses.

dimanche 26 avril 2009

Mitzvah.

Moi, Daniel Goldman, je remercie de tout mon cœur, mon ami, mon frère et Maître, le Rabbin Ruben Najmanovich, qui m'a aidé à réaliser cette grande Mitzvah. Donner ce Sefer Torah à la mémoire de mes chers parents et grands-parents.
Mitzvah (Hébreu: מצווה, ; pluriel, mitzvot) signifie prescription (de צוה, tzavah, "commander"). Il s'agit d'une occurrence particulière au Judaïsme pour désigner soit les prescriptions contenues dans la Torah, dont la tradition rabbinique estime le nombre à 613, soit la Loi juive elle-même.
Ces prescriptions étant essentiellement (mais pas seulement) d'ordre éthique ou moral, le terme mitzvah en est venu à désigner un acte de bonté humaine, comme la tsedaka, la visite aux malades ou l'enterrement d'une personne inconnue. Donner un Sefer Torah à la mémoire d'une personne que nous aimons. Selon les enseignements du judaïsme, toute loi morale est issue ou dérivée des commandements divins.
Une petite Histoire:
Ce N'est Pas Pour Demain,

Rabbi Avraham de Slonim – auteur du livre « Beth Avraham » – s’est entretenu, un jour, avec un jeune Juif, assez brillant, qui avait quitté, à cause de mauvaises fréquentations, la voie de la Torah. Ce jeune homme passait son temps avec des révoltés qui ne se référaient ni à D-ieu ni à Sa loi. Le Tsaddik s’adressa à lui par des mots venant du cœur pour tenter de le remettre sur le droit chemin.
Le jeune homme fut touché par les paroles chaleureuses du maître, et il fut convaincu qu’il devait faire Téchouva. Néanmoins, il avait le sentiment qu’il lui serait trop difficile de couper les ponts avec ses camarades d’un seul coup. Il voulait que cela se fasse graduellement. Il demanda, alors, à Rabbi Avraham qu’il lui permette de passer cette journée – qui serait la dernière – avec ses amis.
« Demain, je deviendrai un autre homme ! » s’engagea-t-il.
« Non ! Il n’en est pas question ! » répliqua le Tsaddik. « Ce n’est pas ainsi qu’il faut faire pour procéder à un changement catégorique. Lorsque Hachem voulut donner la Torah, Il dit à Moché : ‘Vous vous sanctifierez aujourd’hui et demain’. Cette indication constitue la réponse au Yetser Hara qui tente toujours de repousser à demain le changement. D-ieu vient ici nous dire que la sanctification doit être entreprise dès aujourd’hui et que demain sera un autre jour ! »

samedi 25 avril 2009

Séfarade.

Les Séfarades (parfois orthographié sépharade) constituent une branche du peuple juif qui suit le judaïsme liturgique espagnol et portugais (en particulier dans la prononciation des mots des prières). Ils ont contribué de façon significative aux sciences et techniques en al-Andalus avec des érudits comme Maïmonide, Abraham ibn Ezra, Juda Halevi, Nahmanide, Salomon ibn Gabirol, Moïse de Léon et bien d'autres. Le terme 'Sépharade" designe souvent les Juifs originaire du Maghreb de même.

Les Séfarades tirent leur nom de l'hébreu Sefarad qui désigne la Péninsule Ibérique. Ce mot est un hapax, c'est-à-dire un terme qui n'apparaît qu'une seule fois, dans la Bible et désignerait Sardes, la capitale de la Lydie sur le fleuve Pactole, dont le fameux Crésus fut roi au VIe siècle av. J.-C. Un rapprochement de sonorité avec les Hespérides, nymphes de l'occident, n'est pas exclu.
Il est possible aussi de voir dans le mot « séfarade » un lien avec l'akkadien et surtout l'arabe safar (« voyage »), qu'on retrouve dans safari en swahili. En effet, l'idée du perpétuel exil, du Juif errant, la nécessité de fuir sans cesse les persécutions peut avoir produit une appropriation patronymique du concept de voyage, d'errance (ce que ce mot signifie aussi en akkadien).
Au sens étroit, Sefarad qui en hébreu, veut dire Espagne, désigne ce pays et les Juifs originaires de cette région.
Une autre origine possible voudrait que le mot "sfarad" soit un anagramme du mot "pardes" en permuttant le p avec le s pour donner la racine trilitère "spard" puis sepharad désignant ceux qui étudient le sod, littéralement la kaballe
Dans un sens plus élargi, le mot a progressivement désigné toutes les communautés juives pratiquant les formes rituelles propres au Juifs originaires d'Espagne et du Portugal. Ceux-ci, après leurs exils de 1492-1493, se sont en effet répandus à travers le bassin méditerranéen (et dans une moindre mesure à travers l'Europe du Nord-Ouest), influençant les populations juives locales arabo-berbère. En Israël, le grand rabbin séfarade représente surtout les Juifs issus des anciens pays arabes, bien plus que ceux se réclamant d'une origine ibérique de plus en plus diluée avec le temps.


« Un nouveau mouvement religieux rigide chez les Berbères de l’Atlas, le mouvement Almohade dirigé par Ibn Tûmart, se substitue aux Almoravides ; le roi almohade Abd El Moumein occupe l’Afrique du Nord toute entière. N’admettant pas l’existence de non-musulmans, il oblige tous les Juifs d’Afrique du Nord à se convertir ou mourir; c’est alors que des communautés entières sont mises à mort. À Sijilmassa – au Sud du Maroc – prend fin ce qui semble être jusqu’alors l'âge d'or juif vécu depuis l'arrivée des musulmans en Espagne à l’époque romaine. » [1]


Contraints par le décret de l'Alhambra signé par la reine Isabelle la Catholique en 1492 de quitter l'Espagne, les Séfarades conservent néanmoins une langue proche du castillan du XVIe siècle que l'on nomme judéo-espagnol et qui connaît des variantes dialectales que sont le judéo-catalan, le judéo-portugais et le ladino.
Les juifs d'Espagne s'exilent essentiellement en Afrique du Nord, dans les Balkans, en Grèce et en Anatolie alors sous le contrôle de l'Empire ottoman, mais aussi en Italie. Les juifs du Portugal l'emmenèrent vers les Pays-Bas[2]. Les séfarades émigrent aussi dans le Nouveau Monde ; ce furent les premiers juifs d'Amérique.
Le décret de l'Alhambra de 1492, responsable de l'expulsion des Séfarades d'Espagne, est resté en vigueur officiellement jusqu'en 1967.



Outre les différences de prononciation avec les ashkénazes, il existe des différences mineures dans les programmes de prières et dans la façon de pratiquer certains commandements de la loi juive[3]. Les différences majeures entre séfarades et ashkénazes ne sont pas dans le domaine religieux, mais surtout dans le domaine culturel : langue vernaculaire, chansons, musique, poésie, littérature, nourriture, etc...

Ashkénaze.

La culture ashkenaze (ou achkenaze) est la culture des Juifs provenant d'Allemagne, de Pologne, de Russie, de l'ancien Empire austro-hongrois et plus généralement d'Europe Centrale et de l'Est. Ils ont une langue qui leur est propre, le yiddish, qui est une langue voisine de l'allemand enrichie d’emprunts à l'hébreu, au polonais et au russe. Leur liturgie a probablement été influencée par les cultures environnantes dans ces pays. Le mot ashkenaz désignait les terres qui s'étendaient au-delà du Rhin c'est-à-dire l'Allemagne ou le monde allemand. Chez les auteurs hébreux du Moyen Âge, ce même mot désigne les pays germaniques et d'Europe centrale, terres où des Juifs commençaient à s'installer. Il est emprunté au chapitre 10, verset 3 du livre de la Genèse : "Les fils de Gomère : Ashkenaz, Riphat et Togarma" (trad. Louis Segond), renvoyant ainsi à la généalogie populaire. Au pluriel, on dit ashkenazim (pluriel régulier de l'hébreu), et ashkénaze dans le cas d'un adjectif (ashkenazic en anglais).
Dans la Bible, Ashkenaz désigne à l'origine les Scythes et leur pays (voir plus loin), l'assimilation avec l'Allemagne a été sans doute facilitée par la consonance entre Gomer, le père, et Germanie.
Les populations juives ashkénazes ont vécu dans ces contrées entre les Xe et XIXe siècles siècles.

La migration juive vers l'Europe de l'Est ne leur permit pas d'échapper à l'antisémitisme et aux discriminations, récurrents dans tous les pays où ils s'installèrent. Après deux siècles de relative tolérance, les pogroms poussèrent à nouveau les Juifs vers l'Ouest de l'Europe au XIXe siècle et au début du XXe siècle. Certains émigrèrent aussi massivement vers le continent américain pour rechercher de nouvelles opportunités. La grande majorité des Juifs américains est d'origine ashkénaze depuis les années 1750 (sauf en ce qui concerne les juifs d'Amsterdam, d'origine espagnole). La synagogue Touro, la plus vieille des États-Unis, a été inaugurée le 2 décembre 1763. Influencé par la congrégation des Espagnols et des Portugais orthodoxes, l'architecte Peter Harrison importa des briques d'Angleterre pour qu’elle ressemble aux anciennes synagogues d'Amsterdam et de Londres.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la solution finale appliquée par les nazis décima méthodiquement les communautés ashkénazes d'Europe que l'on estimait à 8,8 millions de personnes avant la guerre. Environ 6 millions de Juifs furent ainsi systématiquement tués dans les camps d'extermination de la Shoah : 3 millions des 3,3 millions de Juifs polonais, 900 000 des 1,1 million de Juifs d'Ukraine, la quasi-totalité des juifs des Pays-Bas et entre 50 et 90% des Juifs des pays slaves, des pays baltes, de l'ex-empire austro-hongrois, d'Allemagne et de Grèce, un tiers des juifs de France (un des pays les moins touchés) également (les transferts de population massifs ont conduit à ce que les juifs vivant dans un pays donné au moment de la déportation ne soient pas nécessairement citoyens de ce pays ; tel était le cas de la France). Les survivants de ces communautés émigrèrent après la guerre vers Israël, les États-Unis et la France dans une moindre mesure.

RÉGION AUTONOME DES JUIFS ou BIROBIDJAN

Après la révolution russe de 1917, la Déclaration des droits des peuples de Russie proclame « l'égalité et la souveraineté des peuples de Russie ». Les Juifs sont reconnus comme une nationalité au sein de l'URSS, mais alors que la Constitution fédérale du 31 janvier 1924 garantit un territoire à chaque nationalité soviétique, aucune région ne leur est attribuée.
À l'initiative de Joseph Staline, une « Région autonome juive » est créée en 1928, à Birobidjan à l'extrémité orientale de la Russie, à la frontière avec la Chine. Elle sera « dégradée » au rang d'oblast après la fin de l'URSS, en raison notamment du nombre réduit de Juifs vivant encore dans l'oblast au tournant du XXIe siècle. Au début, la région autonome accueille des milliers d'individus, qui devaient y organiser une certaine vie nationale juive. L'oblast a une langue officielle : le yiddish, l'hébreu étant alors une langue liturgique, interdite par le régime soviétique, hostile aux religions et donc à la religion juive.

La place centrale de Birobidjan.
Les raisons de la création de l'oblast sont la volonté de permettre aux Juifs soviétiques de disposer d'un territoire pour pouvoir s'y exprimer en tant que nationalité soviétique. Ce projet était conçu comme une alternative au sionisme jugé « nationaliste-bourgeois ». Mais la population juive ne sera jamais majoritaire dans cette Région Autonome qui fut une « entité » politique communiste « pour le peuple juif », à l'opposé du projet officialisé en Palestine par le mandat de la SdN de 1922, sur des bases « capitalistes » (voir histoire du sionisme). La politique des nationalités de l'URSS « prouvait » ainsi que le régime pouvait répondre aux aspirations juives sans soutenir un mouvement que le communisme soviétique réprouvait.
Plusieurs motivations sur la création de l'oblast ont été exposées, notamment par l'historien Nikolaï Bougaï dans ses nombreux articles et ouvrages sur les déplacements et la déportation des peuples d'URSS :
Volonté de « renforcer » la zone autour du fleuve Amour, dans l'Extrême-Orient soviétique, historiquement contestée par la Chine. Et donc volonté de peupler cette région de la Sibérie.
Volonté d'« éloigner en douceur » les intellectuels juifs du centre de la Russie, communistes ou ralliés, mais jugés peu fiables et « cosmopolites ».
Ce projet politique se poursuit après la création d'Israël en 1948 : on comptait alors 30 000 Juifs dans l'oblast. Dès la mort de Staline en mars 1953, la population juive du territoire ne devait cesser de décroître, tant sous Khrouchtchev que sous Brejnev et en 1959, elle n'était plus que de 9 %, chutant même à 7 % en 1970.

Arrivée des "derniers" Juifs d’Ethiopie en Israël.

JERUSALEM — Les 65 derniers Juifs d’Ethiopie autorisés à immigrer en Israël sont arrivés mardi matin à l’aéroport Ben-Gourion de Jérusalem. Ces arrivées marquent pour le gouvernement la fin officielle d’un programme vieux de 30 ans, même s’il pourrait y avoir encore quelques exceptions. L’Agence juive, instance quasi-gouvernementale responsable de l’immigration des juifs vers Israël, a précisé que le vol du matin en provenance d’Addis Abeba avait emmené les 65 derniers immigrants éthiopiens à l’aéroport Ben-Gourion où ils ont été enregistrés et envoyés vers des centres d’intégration. La Loi du Retour garantit à chaque juif une place dans l’Etat hébreu. Les Juifs d’Ethiopie, appelés Falashas ou Beta Israël, qui préservèrent leur religion malgré des siècles d’adversité, ont été rapatriés par milliers dans les années 80 et au début des années 90. Ainsi, rappelle l’Agence juive, en 1984, lors de l’"opération Moshé", 9.000 d’entre eux furent ramenés par un immense pont aérien. En 1991, ce sont 14.300 qui gagnèrent Israël en l’espace de 36 heures, dans le cadre de l’"opération Salomon". Ils ont été suivis par les Falash Mura, des descendants de Juifs qui s’étaient convertis au christianisme pour échapper à la discrimination à la fin du XIXe siècle avant de revenir ensuite à leurs racines. Environ 120.000 immigrés éthiopiens sont installés en Israël, pays de sept millions d’habitants. La fin de l’immigration d’Ethiopie est contestée. Les autorités israéliennes estiment que le principe de l’aide aux Juifs dans le besoin et du retour sur la terre d’origine a fait l’objet d’abus, et qu’il menace désormais d’entraîner un afflux d’immigrants sans relation ou presque avec le judaïsme. Mais ceux qui restent sur le Continent noir et leurs soutiens américains dénoncent une décision arbitraire qui sépare des familles et a selon eux des relents de racisme. Avraham Neguise, qui dirige l’organisation South Wing to Zion (SWZ), estime que 8.700 juifs d’Ethiopie demeurent dans des camps dans le nord du pays et exige que le gouvernement les ramènent eux aussi en Israël. Shlomo Mula, un parlementaire du parti Kadima du Premier ministre israélien Ehoud Olmert et l’un des deux juifs éthiopiens de la Knesset, le Parlement israélien, dit douter que le chapitre soit clos avant que le statut de ceux qui restent en Ethiopie ne soit établi. "Il y a en 8.700 autres qui doivent faire l’objet de vérifications. Quand le dernier aura été contrôlé et que chacun aura eu sa réponse alors nous pourrons dire que c’est terminé", dit-il. Dans un communiqué, le cabinet du Premier ministre a fait savoir mardi que les candidatures restantes seraient examinées au cas par cas et que "le regroupement des familles et les questions humanitaires spécifiques" seraient prises en compte. Le communiqué ajoute que la fin du programme d’immigration permettra de rediriger les ressources financières pour améliorer les conditions de vie de ceux qui se trouvent déjà en Israël.

L’Afrique sous l’étoile de David.

L’errance du peuple juif ne s’est pas arrêtée aux portes septentrionales du Sahara. Un site Internet nous apprend qu’il existe plusieurs communautés de Juifs africains sur le continent. Certaines sont issues de populations juives depuis 2 000 ans. D’autres pensent avoir pour ancêtre l’une des “ Tribus perdues d’Israël ”.


Exemple : la communauté Abayudaya en Ouganda


Le site Internet sur les Juifs d’Afrique, au graphisme sobre et illustré de photos, donne un aperçu historique sur les origines de chaque communauté et sur la manière dont chacune observe les rites hébraïques. Exemple : la communauté des Abayudaya en Ouganda. Au 19ème siècle, le puissant guerrier Semei Kakungulu est converti par les Britanniques au protestantisme. Sur ordre des Anglais, il conquiert la région autour du Lac Victoria. Mais le colonisateur ne lui laisse qu’une petite partie du territoire près de la petite ville de Mbale. Furieux, Semei Kakungulu rejoint alors les Malachites en 1913, un mouvement qui combine rites chrétiens et juifs. Le guerrier ougandais se tourne de plus en plus vers la religion judaïque. En 1919, il se circoncit lui-même et circoncit son fils. Et déclare sa communauté d’obédience juive.
Persécuté par les Anglais, Kakungulu fuit vers les monts Elgon où il fonde une secte appelée Kibina Kya Bayudaya Absesiga Katonda (la communauté des Juifs qui croient en dieu). Après sa mort, la secte se scinde en un groupe qui suit la voie de Jésus et un autre groupe, les Abayaduya, qui garde le rite hébraïque. Ce dernier n’a jamais émis de contacts avec d’autres communautés juives jusqu’à une visite en Israël dans les années 60 et 70. Rien en apparence ne différencie un Juif ougandais d’une autre Ougandais, sinon que les enfants d’Abayaduya accueillent les visiteurs étrangers aux cris de “ Shabbat Shalom ”. Et que les membres de la communauté suivent les rites et coutumes judaïques comme la circoncision et le service du Shabbat dans l’une des 5 synagogues que compte la région de Mbale.

vendredi 24 avril 2009

Yémen : Zakati, village juif abandonné.

L’histoire des juifs yéménites ne remonte peut-être pas à la reine de Saba, comme le veut la légende, mais elle est bimillénaire. Il y eut des conversions massives, comme chez les Khazars et aussi, avant l’Islam, des guerres très violentes entre juifs, soutenus par les Perses, et chrétiens, soutenus par Byzance et l’Éthiopie.

Le christianisme éliminé à cette occasion, le judaïsme yéménite se maintint sous les différents pouvoirs musulmans. Beaucoup de juifs vivaient du travail des métaux ou des bijoux.

Les imams zaïdites du Nord appliquèrent une politique d’isolement du Yémen, et on peut dire que les yéménites du Nord, juifs comme musulmans, vécurent comme au Moyen-Age jusqu’en 1962.

Après la création de l’État d’Israël, des émissaires israéliens encouragèrent les juifs yéménites à émigrer en Israël, y compris en utilisant les vieilles légendes juives.
Léon Uris, peu suspect de critique envers Israël, raconte un épisode de ce départ dans “Exodus”.
La plupart quittèrent alors le pays.

Comme beaucoup de villages yéménites, Zakati, près de Sanaa, est perché sur un piton rocheux. Nous sommes à près de 3000 mètres d’altitude !!

Le khagan Boulan I se convertie au judaïsme.

Vers l’an 728, et selon la légende, le khagan Boulan I fonde le royaume juif turc Khazar, leur première capitale est Balandjar avant que soit transférée la cour à Samandar. En 750, la capitale est transférée à Atil qui désigne la Volga. Khagan est le titre des rois chez les peuples d’origine turque. L’Empire Khazar s’étendra des bords de la mer Caspienne (appelée aussi Mer Khazar) jusqu’à la Crimée et la région de Kiev et étendront leur hégémonie à d’autres peuples au IX ième siècle. La légende khazar rapporte le rêve de ce roi, dans lequel il vit le sanctuaire que Moïse avait construit dans le désert, provocant sa quête spirituelle. Et, qu’à la suite d’une controverse entre un juif, un chrétien et un musulman, Boulan I aurait opté pour le judaïsme. Cependant, les autres religions y étaient représentées. L’historien Scheindlin, auteur de « Chroniques du peuple juif » écrit ; « Bien que les Juifs furent partout un peuple soumis et dans le monde persécuté, la Khazarie fut le seul endroit dans le monde médiéval où ils furent leurs propres maîtres... ». Les premiers juifs à se rendre en Khazarie furent des Juifs originaires de Crimée, de Perse et de l’empire byzantin qui fuyaient les persécutions des chrétiens et des musulmans, et dont l’expansion de ces derniers a été stoppés en ce début de VIII ième siècle par les khazars. Dans ces notes, raby Sahadia Gaon énumère la liste des régions d’où venaient les Juifs pour se rendre en Khazarie. Au IXième siècle, le khagan Ovadia entreprendra une réforme religieuse et instaurera des synagogues et des académies talmudiques où seront étudié la Torah et le Talmud de Babylone. Et en 954, de nouvelles correspondances écrites seront entreprises entre le roi khazar Joseph et raby Hasdaï ibn Chaprout, Gaon et conseiller à la cour d’Espagne. Ces discutions seront reprises et publiées dans le célèbre ouvrage, le "Kouzari". Ce royaume sera anéanti dans la seconde moitié du Xième siècle par le prince de Kiev Sviatoslav, suite à la prise de la forteresse de Sarkel.
Les historiens citent les villes dans lesquelles vivaient d’importantes communautés juives, notamment Kiev, ville fondée par les Khazars, puis Cherson, Kerch, Olbia et Sarkel, et dont les gouverneurs étaient des Juifs. Leurs commerces s’étendaient de la Chine à l’Europe en passant par la « route de la soie ». Parmi eux ont distingues les célèbres Radanites. L’archéologie témoigne qu’ils frappaient leur propre monnaie et de nombreux documents datant du X ième siècle sont en hébreu et en araméen.

mardi 21 avril 2009

HIPOCRISIA SUICIDA DA ONU....!!!!

HOJE O MUNDO ASSISTE A MAIS UMA PROVA DO QUE FOI A HIPOCRISIA MOVIDA PELOS INTERESSES POLITICOS E COMERCIAIS, QUE PERMITIRAM QUE O NAZISMO PROSPERASSE NA DÉCADA DE 30 E 40.
A PRESENÇA DE AHMADINEJAD EM GENEBRA, HOSPEDADO COMO CONVIDADO DE HONRA DA ONU, MACULA O PASSADO DA INSTITUIÇÃO, MANCHA O PRESENTE DO MUNDO CIVILIZADO E CONDENA O FUTURO MUNDIAL A UM OBSCURANTISMO FUNDAMENTALISTA. HOJE À NOITE RELEMBRAMOS O IOM HASHOAH-DIA DO HOLOCAUSTO!!!
HITLER COMPLETARIA HOJE OS 120 ANOS DE VIDA. SEUS HERDEIROS MANTÉM SUAS IDÉIAS VIVAS E PROCURAM REVIVER AS INDIGIDADES DE SUA MÁQUINA DE PROPAGANDA ANTISSEMITA. HITLER NÃO MORREU, POIS NÃO FOI ESQUECIDO!!!
DIPLOMATAS DE PAÍSES CIVILIZADOS RETIRARAM-SE DA CONFERENCIA EM GENEBRA, ASSIM QUE AHMADINEJAD COMEÇOU A DESTILAR SEU VENENOSO DISCURSO. EM HOMENAGEM À JORNALISTA AMERICANA, DE 31 ANOS, CONDENADA À PRISÃO NO IRÃ; EM HOMENAGEM À MORTAL PERSEGUIÇÃO DOS SEGUIDORES DA RELIGIÃO BAHAI; EM HOMENAGEM ÀS MINORIAS REPRIMIDAS E DISCRIMINADAS PELO REGIME DE AHMADINEJAD, TODOS OS AMANTES DA PAZ E DA DIGNIDADE DEVERIAM VIRAR AS COSTAS PARA ESTE AGENTE DO PRECONCEITO E DO RADICALISMO.
DIPLOMATAS DE PAÍSES OCIDENTAIS SAÍRAM DO RECINTO PARA NÃO OUVIR INJURIAS E LEGITIMAR UM LOCUTOR DO REVISIONISMO. O BRASIL ESTARÁ RECEBENDO ESTE ALUCINADO ANTISSEMITA E ANTISIONISTA NO DIA 6 DE MAIO.
A LABORIOSA, PACÍFICICA E EMPREENDEDORA COMUNIDADE JUDAICO-BRASILEIRA, COMPOSTA POR MILHARES DE REFUGIADOS DO NAZISMO E SEUS DESCENTENTES, NÃO MERECE A PRESENÇA DESTE INIMIGO DA HUMANIDADE NO ABENÇOADO SOLO BRASILEIRO.
O PACÍFICO E HARMONIOSO POVO BRASILEIRO NÃO MERECE SER ENVERGONHADO POR ESTE INDESEJÁVEL VISITANTE.

samedi 11 avril 2009

LES ENFANTS D'ISRAËL




















À l'origine, les enfants d'Israël sont les douze fils de Jacob, dont descendront les Douze Tribus. La Torah les appelle tantôt "enfants de Jacob", tantôt "enfants d'Israël." Après leur arrivée dans le pays de Goshen qui leur a assigné le pharaon d'Égypte, dont leur frère Joseph est le premier ministre, leurs descendants se multiplient prodigieusement. Eux aussi sont appelés « Enfants d'Israël ».
Selon un midrash, Jacob est le plus grand des trois patriarches, car lui seul a pu engendrer une famille dont tous les membres sont vertueux : Abraham a donné naissance à Isaac et Ismaël qui fini sa vie comme un juste; Isaac a donné naissance à Jacob et Esaü, lequel est devenu un chasseur[2] et a vendu son droit d'aînesse à son cadet en échange d'un plat de lentille rouge ('Edom'). Dans le midrash, Esav symbolise l'occident qui sanctifie la matière et qui nourrit une tradition belliqueuse à l'opposé de Yaacov en branchement avec Akadoch Baoukho.L'occident pauvre spirituellement est très sensible au paraitre.
Selon Seul Jacob/Israël eut des fils qui, après leurs luttes internes, émergèrent comme une famille unie, tous de loyaux « Fils d'Israël ».