mardi 31 mars 2009

Réflexions.

Quel est Ton Nom ?

Lorsque D-ieu donne – dans la Paracha de Chemoth – à Moché la mission de délivrer le peuple Juif d’Egypte, Moché répond : « J’irai donc vers les Béné-Israël et je dirai : ‘Le D-ieu de nos pères m’a envoyé vers vous !’ Ils me diront : ‘Quel est Son Nom ?’ Que devrai-je leur dire ? »
Pourquoi Moché pense-t-il que les Béné-Israël lui demanderont cela ? Il est certain que les Juifs connaissaient le D-ieu d’Avraham ; leurs pères leur en avaient certainement parlé. De plus, il est étonnant de constater que Moché considère ne pas pouvoir répondre à cette question.
Nos sages affirment que D-ieu possède plusieurs Noms. Ils qualifient, tous, une action spécifique de D-ieu. Chacun symbolise une manière différente par laquelle D-ieu intervient dans la création. Elokim fait référence à l’attribut de Divin de justice. Le Nom de Havaya – le Tétragramme – traduit l’attribut de miséricorde.
C’est ainsi qu’il faut comprendre l’interrogation du peuple Juif : « Quel est Son Nom ? Par quel attribut compte-t-Il intervenir ? » L’attitude de D-ieu sera-t-elle l’expression de la justice ou de la miséricorde ?
Pourtant, il nous reste à comprendre en quoi cela concernait le peuple Juif. L’essentiel était qu’ils soient délivrés et que leurs souffrances cessent ! De plus, n’est-il pas évident que la délivrance ne puisse découler que de la miséricorde ?
En fait, la question du peuple d’Israël relève d’une extrême gravité : Comment D-ieu avait-Il permis de telles souffrances en Egypte ? Quel Nom allait-Il utiliser pour les sortir d’un si terrible exil ?
Moché, lui-même, resta perplexe face à cette interrogation : « Que devrai-je leur dire ? »
Hachem répond, alors : « Dis-leur : ‘Je serai ’ m’a envoyé à vous… Ceci est Mon Nom pour l’éternité. Tel est Mon attribut pour toutes les générations. »
Rachi explique ainsi la réponse de D-ieu : « Je serai avec eux en Egypte, dans leur labeur. » D-ieu dit à Moché qu’Il accompagne le peuple Juif dans son exil. Il ne l’ignore pas. Il est avec lui dans son labeur, dans ses angoisses et dans sa détresse.
D-ieu affirme : « Ceci est Mon Nom pour l’éternité – Léolam. » Or, le mot Léolam est écrit, ici, sans Vav, il peut donc se lire Léélem qui signifie dissimulation. En exil, le caractère de la miséricorde Divine est caché. Il est certain que D-ieu nous accompagne dans notre exil, mais sa bonté reste dissimulée ; elle ne se révélera qu’au moment où la Guéoulah arrivera.




Likouté Si’hoth Vol XXVI

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